Les réformateurs … : Jean Calvin, qui était-il ?

Publié le par l'EPU d'Avignon

Jean Calvin
Qui était-il ?
 
Jean Calvin est né à Noyon en Picardie. Il est le fils d'un administrateur de biens au service des chanoines de Noyon et d'une mère catholique dévote morte prématurément. Jean Calvin poursuit d'abord ses études à Noyon, puis il étudie à Paris aux collèges de la Marche et de Montaigu. Son père le destinait à la prêtrise mais, à la suite de démêlés avec les chanoines de Noyon, il oriente son fils vers le droit. Jean Calvin étudie le droit à Orléans, puis à Bourges, auprès des meilleurs maîtres de son temps. L'étude du droit marque durablement la pensée de Jean Calvin. Il considère toujours la loi de façon positive, contrairement à Martin Luther.
 
À la mort de son père, il se tourne vers la théologie et les lettres. Son premier livre est un commentaire du De Clementia de Sénèque. Il fréquente les milieux humanistes et les cercles de théologiens où se discutent les idées nouvelles. Il apprend le grec et l'hébreu.
 
Jean Calvin aurait pu continuer sa brillante carrière d'intellectuel sans un hasard providentiel. Il veut se rendre à Strasbourg. La route directe est fermée à cause des guerres. Il doit passer par Genève. Genève vient d'adopter la Réforme, sous l'influence du réformateur Guillaume Farel. Celui-ci, apprenant la présence de Jean Calvin à Genève, pense aussitôt que l'auteur de l'Institution Chrétienne est l'homme qui pourra le mieux l'aider dans la tâche de structurer la Réforme à Genève. Il lui adresse un appel pressant. Jean Calvin reste à Genève. Il tente de mettre en pratique ses idées, mais la tâche est rude.
 
En 1540, vingt-cinq ans après Martin Luther, Jean Calvin rédige son Commentaire de l'Épître aux Romains. Il y manifeste clairement sa distance par rapport à Martin Luther : il n'y pas d'opposition inconciliable entre loi et Évangile.
 
En 1541, il fait paraître son Petit traité de la Cène, où il définit une position médiane entre celles, inconciliables, de Martin Luther et de Ulrich Zwingli. La même année paraît la première édition en français de l'Institution Chrétienne, beaucoup plus développée que celle de 1536
 
En 1559, il donne sa forme définitive à l'Institution Chrétienne, qui compte désormais quatre livres et quatre-vingt chapitres. Il écrit de nombreux traités (contre les anabaptistes, les libertins, l'astrologie, etc.).
 
De santé fragile, ce travail intense et soutenu l'épuise. Il meurt le 27 mai 1564 à l'âge de 55 ans. Théodore de Bèze continuera son œuvre.
 
Si les Églises Réformées sont largement imprégnées des pensées de Jean Calvin, elles le sont bien autant de celles d'Ulrich Zwingli et de Heinrich Bullinger.
(occasion de rappeler que réformé et calviniste ne sont pas synonymes - André Gounelle)
 
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